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Par Ndakhté M. Gaye
Ecofinance.sn – (Dakar) – 2014 sera l’année du retour dans la continuité du fonctionnement de la Banque africaine de développement (Bad) en Côte d’Ivoire.
Le processus de retour de la Bad à son siège à Abidjan est en bonne voie, a indiqué le 21 mai, son président Donald Kaberuka, dans sa présentation du rapport annuel 2013 de la banque à Kigali, dans le cadre des assemblées annuelles de l’institution.
Selon un communiqué transmis jeudi à Ecofinance.sn qui rapporte cette annonce, 2014 est pour Kaberuka une année charnière pour la Bad.
«Au terme de dix ans de relocalisation à Tunis, le processus de retour de la Banque à son siège à Abidjan est en bonne voie, conformément à la feuille de route approuvée à Marrakech en 2013. À Tunis comme à Abidjan, tout est fait pour assurer un retour ordonné qui n’affecte guère les opérations», a-t-il souligné ajoutant que la continuité des activités recevra toute l’attention voulue.
Selon la même source, Kaberuka a, dans cette optique, rendu hommage autorités ivoiriennes et tunisiennes, qui ne ménagent aucun effort pour assurer le déroulement harmonieux de l’opération. Dans ce contexte, les actionnaires et partenaires de la Bad ont aussi été loués « pour leur indéfectible soutien».
Pour Kaberuka, «il y a tout lieu de se réjouir à la perspective de voir le groupe de la Banque africaine de développement enregistrer une autre année pleine de succès dans la réalisation de sa mission.
Par Ndakhté M. GAYE
Ecofinance.sn – (Dakar) - La Suisse a annoncé une aide supplémentaire de 4,5 millions de francs pour les victimes de la crise au Soudan du Sud.
La Suisse poursuit son aide aux victimes de la crise au Soudan Sud. Elle a annoncé mardi à Oslo à l’occasion d’une conférence des pays donateurs avoir débloqué 4,5 millions de francs supplémentaires, portant son engagement humanitaire total pour le Soudan du Sud à 18 millions de francs en 2014.
«Au vu de la rapide détérioration de la situation humanitaire dans le pays, la Suisse s’est employée dès le début des violences à venir en aide aux populations déplacées. La Direction du développement et de la coopération (Ddc) a ainsi débloqué plus de 13 millions de francs en début d’année pour venir en aide aux personnes dans le besoin. A l’occasion de la conférence des pays donateurs organisée à Oslo, la Suisse a annoncé qu’elle débloquait 4,5 millions de francs supplémentaires, portant son engagement humanitaire total pour le Soudan du Sud à 18 millions de francs en 2014», rapporte un communiqué de presse du Département fédéral des affaires étrangères (Dfae) publié aujourd’hui.
D’après la même source, ce montant permet notamment de soutenir les opérations d’organisations multilatérales (Cicr, Programme alimentaire mondial, Hcr) et non gouvernementales (Msf, Medair) sur place.
«Cinq experts techniques du Corps suisse d’aide humanitaire (CSA) ont par ailleurs été mis à disposition d’agences onusiennes dans la région au cours des six derniers mois. La DDC poursuit, en parallèle des projets lancés en 2011-2012 dans les domaines de la sécurité alimentaire et de l’accès à l’eau», souligne le texte.
«Les contributions générales de la Suisse aux budgets de plusieurs organisations internationales viennent s’ajouter aux appuis fournis spécifiquement pour le Soudan du Sud. La division sécurité humaine du Dfae complète elle aussi l’engagement humanitaire de la Suisse en soutenant activement les négociations de paix menées sous l’égide de l’Autorité intergouvernementale sur le développement (Igad) à Addis-Abeba. Enfin, le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (Ddps) fournit à la mission des Nations Unies au Soudan du Sud (Unmiss) plusieurs officiers d’état-major ainsi que des spécialistes en déminage humanitaire», ajoute –t-il.
Organisée lundi et mardi dans la capitale norvégienne, la conférence, sous l’égide de l’Onu, a réuni une quarantaine de pays donateurs, dont la Suisse. La crise politique à laquelle le Soudan du Sud est confronté depuis plusieurs mois a forcé plus d’un million de personnes à fuir leur foyer.
Actuellement, 300'000 réfugiés du Soudan du Sud sont recensés dans les pays voisins. Le pays est également confronté à une menace croissante d’insécurité alimentaire, laquelle pourrait déboucher sur des situations de famine localisée dans les zones les plus inaccessibles du pays. Au total, plus de 4,9 millions de personnes – soit près de la moitié des habitants du Soudan du Sud – dépendent aujourd’hui de l’aide humanitaire, selon le Dfae.
Par Ndakhté Gaye
Ecofinance.sn – (Dakar) – Attendue à 4 pour cent en 2013, la croissance a été estimée finalement à 3,5 pour cent. Pourquoi ce résultat ?
Selon le Fonds monétaire international (Fmi), les premières estimations des autorités suggèrent que la croissance du Pib (produit intérieur brut) a été plus faible que prévu en 2013 (environ 3,5 pour cent au lieu de 4 pour cent attendu).
Dans un communiqué de presse publié le 30 avril 2014 rendant compte de la mission du Fmi au Sénégal du 16 au 30 avril 2014 pour effectuer la 7ième revue de l’accord triennal au titre de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) approuvé en décembre 2010., il explique ce résultat par les faibles niveaux de production dans le secteur agricole mais également des difficultés dans l’industrie et les industries extractives.
En revanche, la mission dirigée par Hervé Joly note dans sa conclusion un dynamisme de l’activité, particulièrement dans les secteurs des télécommunications et de la construction.
Selon la mission, l’inflation s’est établie à 0,7 pour cent en moyenne en 2013, dans un contexte marqué par la détente des cours sur le marché international des matières premières agricoles.
Elle note aussi une détérioration (environ 10 pour cent du Pib) du déficit du compte extérieur courant, sous l’effet notamment d’une baisse importante des cours de l’or. Elle fait état d’un accroissement significatif des crédits à l’économie et d’une augmentation de 8 pour cent de la masse monétaire.
Mais la mission affiche son optimisme quant à l’amélioration de la croissance du Pib en 2014.
«Un environnement international plus favorable, l’amélioration de la situation socio-politique dans la sous-région, un fort rebond de la production agricole et des secteurs minier et industriel en 2014, ainsi qu’une hausse de l’effort d’investissement public (y compris en liaison avec la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse) devraient doper la croissance du PIB, qui s’établirait à 4,9 pour cent», indique-t-elle soulignant en même temps que l'inflation devrait rester très modérée.
Les critères d’évaluation respectés
«Tous les critères d’évaluation quantitatifs et objectifs indicatifs du programme à la fin 2013 ont été respectés, y compris la cible de déficit budgétaire en dépit de moins-values de recettes importantes. Ces moins-values reflètent un ensemble de facteurs, tels qu’un niveau d’activité et d’inflation plus faible que prévu, la situation financière de la Senelec (Société national d'électricité du Sénégal)», a-t-elle fait prévaloir.
Parlant de Senelec, la mission a souligné qu’elle a accumulé d’importants arriérés fiscaux, et des pertes de recettes de Tva liées à la suppression du précompte par les agences publiques dans le contexte de la réforme du code général des impôts de 2013. Elle a aussi fait état du retard de la mise en œuvre des réformes au cours des derniers mois, et du non respect ou de lenteur de la mise en œuvre de certaines mesures structurelles du programme.
Pse, une stratégie très ambitieuse, selon le Fmi
Evoquant les discussions qui ont d’abord porté sur le Pse, la mission a noté que celui-ci constitue un bon diagnostic des forces et faiblesses du Sénégal. Il s’agit aussi pour elle d’une stratégie très ambitieuse, qui vise à doubler le potentiel de croissance du Sénégal grâce à un effort substantiel d’investissement et de réformes.
La mission a salué son appropriation par les plus hautes autorités de l’Etat, qui sera un atout pour sa mise en œuvre. La mission a souligné le besoin d’accroître l’efficacité de l’investissement. A cet égard, elle a souligné que le succès du Pse nécessitera des réformes vigoureuses pour améliorer l’environnement des affaires et une réforme profonde de l’Etat. Cette dernière sera aussi nécessaire pour financer l’effort d’investissement public.
Détérioration des perspectives budgétaires
Les discussions entre le Fmi et le Sénégal ont aussi porté sur les perspectives budgétaires pour 2014 et l’accélération des réformes. D’après la mission, les perspectives budgétaires se sont détériorées depuis la dernière revue, compte tenu des difficultés de mobilisation des recettes.
Par ailleurs, elle a souligné que la mise en œuvre du Pse nécessitera de nouvelles dépenses d’investissement.
«Les autorités, qui ont réitéré leur objectif de poursuivre la réduction du déficit budgétaire en 2014, ont identifié avec la mission un certain nombre de mesures permettant de réduire les moins-values fiscales et de réaliser des économies sur des dépenses moins productives. Les mesures structurelles en suspens devraient être mises en œuvre au cours des prochaines semaines», a-t-elle fait savoir.
D’après la mission, les discussions sur la 7ème revue de l’Ispe sont très avancées et devraient se conclure dans les prochaines semaines.
Par Ndakhté M. Gaye
Ecofinance.sn – (Dakar) – La Bad réaffirme son engagement son engagement à accompagner le Pse à travers le financement de projets structurants et des réformes.
La Banque africaine de développement (Bad) réaffirme son intérêt pour le Plan Sénégal émergent (Pse). Son représentant résident, Mamadou Lamine Ndongo, l’a dit mercredi à Dakar au cours d’une rencontre avec le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes), à l’occasion de la célébration du 50ième anniversaire de l’institution.
«En plus des projets en cours, la Bad va accompagner le Sénégal pour le financement de projets structurants et des réformes fondamentales en vue d’améliorer l’environnement des affaires, renforcer les capacités d’impulsion de l’Etat, mettre en place des infrastructures de soutien, réduire le gap énergétique et promouvoir le potentiel de production», a-t-il déclaré rappelant que la Bad s’était engagée pour 400 milliards Fcfa.
A cet effet, il a souligné que la Bad utilisera ses instruments traditionnels de financement, mais fera aussi recours à des partenariats public-privé.
Faisant l’historique de cette coopération, il a rappelé que ce partenariat entre la Bad et le Sénégal remonte en 1972, date de l’approbation du premier projet par le conseil d’administration. Il s’agit d’une ligne de crédit en faveur de l’Union sénégalaise de banque (Usb) d’un montant de 955 millions FCfa.
«Depuis cette première opération, la coopération entre la Bad et le Sénégal s’est considérablement développée et diversifiée», a affirmé M. Ndongo.
D’après lui, au 30 avril 2014, la banque a approuvé un total de 90 opérations en faveur du Sénégal pour un montant cumulé de 925 milliards Fcfa. Les infrastructures se taillent la part du lion avec 40 pour cent de ces financements.
Il est suivi de loin par l’agriculture et développement rural (18 pour cent), l’industrie et les mines (13 pour cent), le secteur social (10 pour cent), la finance (0,7 pour cent) et l’environnement (0,2 pour cent).
M. Ndongo signale qu’à ce jour, le portefeuille en cours de la Bad au Sénégal compte 13 opérations pour le guichet public, pour un montant d’engagement net d’environ 167 milliards Fcfa. Ces opérations couvrent le développement agricole, les pistes rurales, l’approvisionnement en eau et assainissement, l’emploi des jeunes et des femmes, l’université virtuelle, le développement des petites et moyennes entreprises (Pme), etc.
En ce qui concerne les activités du guichet du secteur privé, M. Ndongo annonce un total de 107 milliards Fcfa couvrant principalement les infrastructures routières (autoroute Dakar-Diamniadio), maritimes (terminal à conteneur du port de Dakar), aéroportuaire (aéroport Blaise Diagne) et énergétique (centrale de Sendou et de Kounoune).
A cet effet, il a souligné que les projets du secteur privé cofinancés par la banque au Sénégal participent à un volume d’investissement de 787 milliards Fcfa.
Par Ndakhté M. Gaye
Ecofinance.sn – (Dakar) – Pour prévenir tout risque, les professionnels du secteur de la boulangerie se couvrent en vue de pérenniser leurs activités.
Les membres de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnds) n’ont plus de souci de protection. Désormais, ils peuvent développer leurs activités dans la sérénité, tout en contribuant à améliorer leurs conditions et à consolider la participation de leur secteur à la croissance économique du pays.
La convention de partenariat que leur corporation a signé aujourd’hui avec les sociétés Nsia assurances et Nsia vie assurances va dans ce sens.
En effet, grâce à cet acte juridique, ils ont droit à une couverture de leurs locaux professionnels, matériels, équipements et les stocks, à une couverture de leur responsabilité civile notamment en cas d’intoxications alimentaires, à une couverture de leurs habitations, véhicules, à une couverture sanitaire, sécurité familiale (retraite par exemple).
Et ce n’est pas tout. Les professionnels de la boulangerie peuvent aussi s’attendre, de la part de leur partenaire, un service de conseils en matière de prévention et de protection pour mieux maîtriser les risques.
«Nos ingénieurs préventions seront disponibles pour effectuer des visites de risques et faire des recommandations », a assuré Ibra Mamadou Kane, directeur général adjoint Nsia assurance&banque.
Pour lui, cette collaboration avec la Fnbs traduit une des priorités de la politique de développement du groupe Nsia qui est de permettre au plus grand nombre d’accéder à des produits et services d’assurances adaptés à leurs besoins et de qualité.
En ce qui le concerne, le président de la Fnbs, Amadou Gaye, après s’être réjouit de ce partenariat, a sollicité le ministre de tutelle pour un soutien et un accompagnement à leurs efforts d’organisation et de modernisation.
Dans cette dynamique, il a annoncé la création prochaine d’une école de formation aux métiers de la boulangerie avec une formation diplômant.
Par Ndakhté M. Gaye
Ecofinance.sn – (Dakar) – L’Uemoa étudie les voies et moyens pouvant lui permettre de fixer de nouvelles règles budgétaires.
Pour la période à venir, l’Union monétaire ouest africaine (Uemoa) a lancé un examen exhaustif du dispositif de surveillance régionale. Selon un communiqué de presse de l’Union qui l’annonce, cet examen devrait contribuer à améliorer la coordination des politiques budgétaires et à renforcer les finances publiques des États membres.
Le but ultime des autorités dans la réforme du dispositif de surveillance est de fixer de nouvelles règles budgétaires qui soutiennent leur programme de développement tout en assurant la viabilité budgétaire à long terme.
À cette fin, la source signale que la Commission de l’Uemoa a amorcé l’examen des critères de convergence en mettant l’accent sur le critère d’endettement. Face à leur constat d’un faible respect des règles budgétaires régionales, les autorités ont pris des mesures pour assurer que l’examen du dispositif et la conception des nouvelles règles s’inscrivent dans un processus inclusif et participatif.
En outre, elles ont pris des dispositions pour obtenir les contributions et points de vue de leurs partenaires et des experts extérieurs sur le dispositif de surveillance actuel et sur les changements éventuels à lui apporter. En particulier, une étude sur le critère d’endettement a été commanditée et le rapport des experts extérieurs est actuellement examiné avec les partenaires, dont les services du Fmi, les autorités des États membres et les experts des institutions de l’Uemoa.
Divergences de vue sur le critère d’endettement
Selon le communiqué, les discussions préliminaires font apparaître des divergences de vues entre les services du Fmi et les autorités de l’Uemoa, en particulier sur le critère d’endettement, qui appellent des précisions sur le point de vue de ces dernières.
D’après la même source, les services du Fmi ont recommandé d’abaisser le plafond fixé au ratio dette/Pib (produit intérieur brut), faisant valoir que le niveau actuel de 70 pour cent du Pib n’est plus contraignant et qu’il est trop élevé au regard de la vulnérabilité d’endettement. Sans préjuger du résultat de leur examen actuel, les autorités de l’Uemoa estiment que le critère d’endettement extérieur ne devrait pas être considéré seulement du point de vue de la vulnérabilité d’endettement.
A cet effet, la source rappelle l’un des objectifs des décideurs publics qui est d’assurer une croissance forte et durable de l’économie qui permette de créer des emplois, de relever le niveau de vie de la population et d’engendrer suffisamment de recettes pour honorer les engagements de l’État.
«À un moment où les dirigeants Africains et tous leurs partenaires pensent que l’Afrique subsaharienne devrait saisir l’occasion qui lui est offerte, les autorités de l’Uemoa sont fermement d’avis que les pays doivent certes préserver la stabilité macroéconomique mais ne devraient pas être soumis à des contraintes excessives et être privés indûment des sources de financement nécessaires à leur programme de transformation structurelle», souligne-t-elle indiquant qu’il faudrait plutôt tenir dûment compte des impératifs de développement dans toute évaluation du niveau d’endettement.
«Les autorités de l’Uemoa sont tout à fait résolues à préserver l’amélioration de la gestion macroéconomique et les bénéfices durement acquis des initiatives Ppte et Iadm. Sous les effets conjugués de ces facteurs, le ratio dette/Pib de la région est tombé de 125 pour cent en moyenne en 2000 à moins de 40 pour cent à l’heure actuelle et, dans le cas de certains pays, à moins de 20 pour cent.
«Cette évolution favorable fournit des marges de manœuvre et devrait permettre une certaine souplesse d’action dans la fixation d’un plafond au ratio dette/Pib. En outre, pour assurer l’appropriation et le respect du ratio, celui-ci doit être réaliste et tenir compte de la nécessité pour les pays d’accroître leurs investissements publics tout en préservant la viabilité du budget et de la dette à long terme», rapporte le communiqué.
D’après cette source, les travaux préparatoires sur les autres critères de convergence se déroulent bien. «Les autorités s’inspireront de leur expérience passée et des pratiques internationales optimales en la matière pour élaborer le nouveau dispositif», indique-t-elle.
L’étape finale de l’examen en cours du cadre de surveillance sera la formulation d’une proposition de réforme spécifique à soumettre à la décision du conseil des ministres de l’Uemoa.
Par Ndakhté M. Gaye
Ecofinance.sn - (Dakar) – A l’issue de sa consultation avec l’Uemoa, le Fmi a émis des conseils à la Commission dont un arrêt dans l’assouplissement monétaire.
Les administrateurs du Fonds monétaire international (Fmi) jugent approprié le dosage de politiques macroéconomiques actuellement mis en œuvre, indique un communiqué de presse de l’institution publié le 21 mars dernier, à la fin de leur consultation avec les autorités de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine.
«Compte tenu du creusement du déficit courant et du repli des réserves officielles, ils s’associent à une pause dans l’assouplissement monétaire», souligne la même source.
Vu les solides perspectives en matière de croissance, les administrateurs encouragent en outre les autorités à renforcer la viabilité des finances publiques et de la dette et à dégager des marges de manœuvre tout en maintenant l’investissement public et en étendant les dispositifs de protection sociale. Ils soulignent qu’il est important de redoubler d’efforts pour améliorer la qualité de la dépense et accroître la mobilisation des recettes.
Les administrateurs rappellent qu’il est nécessaire d’améliorer la coordination des politiques budgétaires et ils se réjouissent de la revue actuelle du cadre de surveillance régionale. Ils conviennent que les critères de convergence doivent viser à préserver la stabilité budgétaire et extérieure et qu’ils doivent être simples et transparents, tout en laissant aux pays une marge de manœuvre pour adapter leurs politiques aux chocs.
Pour eux, l’adoption d’une démarche participative dans la réforme du cadre serait un atout au regard de l’internalisation et du respect des règles établies. Ils recommandent également des progrès dans la coordination de la gestion des finances publiques, de la gestion de la dette, et de la politique fiscale.
Les administrateurs saluent le travail engagé pour réformer le secteur financier et appellent de leurs vœux une mise en œuvre plus rapide. «Pour promouvoir le développement du système financier, la priorité doit être accordée au développement du marché interbancaire et du marché de la dette souveraine», indiquent-ils.
Les administrateurs soulignent qu’il faut poursuivre les efforts consentis pour renforcer la supervision bancaire, de manière à accroître l’observation des règles prudentielles. Certaines de ces règles devant être rapprochées davantage des normes internationales, les administrateurs saluent l’intention des autorités de passer à la réglementation Bâle II et III. Dans l’intervalle, ils recommandent de durcir certaines règles prudentielles. Ils encouragent en outre les autorités à améliorer davantage le dispositif de prévention et de résolution des crises.
Les administrateurs rappellent combien il est important de renforcer l’intégration commerciale régionale pour ouvrir de nouveaux débouchés, entretenir une croissance élevée et accroître la résilience. Ils encouragent les autorités à agir de manière concertée pour lever les barrières non tarifaires aux échanges, combler les déficits d’infrastructure régionale et améliorer le climat des affaires et juridique.
Les administrateurs notent le rôle important que la diversification et la transformation structurelle sont appelées à jouer dans la promotion de la croissance à long terme. A leur avis, le travail doit également se poursuivre dans l’amélioration de la qualité et de l’actualité des données.
Les administrateurs saluent les solides résultats en matière de croissance (5,5 pour cent) et le niveau modéré d’inflation (1,6 pour cent) enregistrés par la région et notent que les perspectives à court terme laissent présager le maintien d’une forte croissance.
Les administrateurs soulignent que pour entretenir cette dynamique à moyen terme tout en préservant la stabilité macroéconomique, il faudra consolider les avancées en matière de sécurité régionale, assurer des investissements publics de qualité et mener des réformes ambitieuses porteuses de croissance.
D’après leurs projections, les politiques régionales visant à promouvoir la compétitivité, à encourager l’intégration économique, financière et commerciale et à développer le secteur financier permettront d’intensifier la croissance et de renforcer la résilience.
Par Ndakhté M. Gaye
Ecofinance.sn – (Dakar) – La Boad se dote d’un plan d’orientation stratégique pour mieux jouer sa partition dans le financement du développement de ses pays membres.
On n’en est pas encore là. Mais la Banque ouest africaine de développement (Boad) planifie déjà ses interventions pour 2020. D’ici à cette échéance, elle veut se positionner comme un partenaire stratégique non seulement pour le financement de ses pays membres, mais aussi pour celui du secteur privé.
Directeur et chef de la mission résidente de la Boad au Sénégal, Eric Bio, l’a clairement fait savoir aux participants du colloque sur l’industrialisation en Afrique qui se déroule depuis hier à Dakar à l’initiative de l’Association sénégalaises des économistes.
«Il est confirmé que la Banque doit se positionner comme un partenaire stratégique de ses États dans trois (3) secteurs prioritaires : les infrastructures de base, l’agriculture et la gestion de l’environnement ; qui constituent des secteurs vitaux pour la réduction de la pauvreté et le développement durable», a-t-il déclaré.
«La Boad doit être un partenaire des entreprises, leader des financements innovants et se positionner dans le financement des partenariats publics privés et des financements innovants dans le secteur marchand», a-t-il ajouté.
Et M. Bio de poursuivre : «ce secteur est appelé à jouer un rôle prépondérant dans son activité, au regard de l’orientation des économies des États membres avec notamment le secteur privé comme vecteur moderne de création de richesses au bénéfice des populations».
Eric Bio ne se limite pas à ça. Pour lui, la Boad doit aussi promouvoir les partenariats et vulgariser les structures et instruments du marché financier par le biais d’un élargissement des instruments financiers en direction des banques et des établissements financiers et en élaborant un nouveau cadre de partenariat avec les investisseurs institutionnels et de nouveaux acteurs du monde de la finance.
Près de 3.000 milliards Fcfa dégagés en 2013
Tirant le bilan des activités opérationnelles de la Boad, il fera savoir que ses financements au 31 décembre 2013, sous la forme de 697 projets, se sont élevés à 2 915 milliards de F CFA pour l’ensemble des huit (08) pays membres.
Des financements qui concernent le secteur public non marchand à hauteur de 40 pour cent, soit 1 125 milliards de FCFA. Quant au secteur public marchand, il déclare qu’il a reçu 19 pour cent de ces financements représentant 973 milliards de F CFA. Et le Secteur privé a obtenu une part de 41pour cent pour 282 projets pour un montant de 817 milliards de F CFA.
Il a parlé de la place du Sénégal dans ces engagements cumulés qui est de 17 pour cent pour un montant de 464 milliards de FCFA et 116 projets financés. S’agissant des financements de la Boad en faveur du secteur privé au Sénégal, ils sont de 136 milliards pour 41 projets financés ; soit 35 pour cent des concours.
Par Ndakhté M. Gaye
Ecofinance.sn – (Dakar) – La coopération française met à la disposition des enseignants-chercheurs sénégalais des bourses pour un stage de 7 semaines en France.
Bonne nouvelle pour les enseignants-chercheurs recrutés par les universités publiques sénégalaises. De source officielle, la coopération française vient de lancer son programme de 2014 de bourses pour le financement de stage de recherches post-doc.
Mais ce programme ne concerne pas tout le monde. En effet, d’après notre source, seuls les titulaires d’une thèse de 3ème cycle (ou équivalent) préparant une thèse d’Etat ou les titulaires d’un doctorat «nouveau régime» préparant une HDR ou une inscription sur les listes CAMES peuvent déposer un dossier de candidatures.
Autrement dit, les candidats doivent nécessairement avoir le grade de «maître assistant titulaire»
Ces bourses ont vocation à financer un stage de recherche post-doc de 8 semaines dans un laboratoire français, séjour qui doit prendre fin avant le 31 décembre 2014.
L’objectif de ce programme est de permettre aux universités sénégalaises de renforcer leurs capacités en enseignants-chercheurs de rang A.
La bourse comprend les frais de voyage entre le Sénégal et la France, une couverture sociale pendant la durée du séjour en France, une allocation de vie (environ 2 120 €, soit près d’1.400.000 Fcfa pour un séjour de 8 semaines).
Le dossier est à retourner obligatoirement entre le 22 avril et le 18 mai 2014 minuit, délai de rigueur, par les Recteurs d’Universités, aux deux destinataires suivants :
- en version papier par la voie hiérarchique (via le Recteur de l’Université) au Service de Coopération et d’Action Culturelle, Ambassade de France, 1 rue El Hadj Amadou Assane Ndoye – Dakar -
- en version électronique à : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it. - volume maximal de la pièce jointe fixé à 3 Mo.
Par Ndakhté M. Gaye
Ecofinance.sn – (Dakar) – L’opérationnalisation du Pse démarre dans un contexte marqué par d’autres défis majeurs qui méritent une attention particulière de l’Etat.
Il n’y en pas que l’agriculture, l’énergie, l’emploi, les Tic, etc, qui sont retenus dans le Plan Sénégal émergent (Pse) pour accélérer la croissance économique du pays. En plus de ces secteurs prioritaires, d’autres défis d’une grande ampleur se pointent à l’horizon.
Il s’agit des questions de la démographie, de la dégradation de certaines ressources naturelles, de la baisse drastique des envois de la diaspora et le modèle de consommation.
Economiste, le Pr Moustapha Kassé, qui en a fait la remarque aujourd’hui lors des travaux du colloque sur l’industrialisation en Afrique, attire l’attention des pouvoirs publics sur ces défis. Lesquels doivent être, à son avis, relevés avec rigueur et pertinence afin de leur apporter des solutions idoines et urgentes.
Le premier défi est d’ordre démographique. «Nous étions quelques 4 millions de sénégalais en 1960, nous sommes aujourd’hui 13 millions et en 2030 nous serons une bonne vingtaine avec une urbanisation rapide et chaotique», a-t-il averti.
N’ayant pas de solution à proposer pour faire face à cette évolution, M. kassé, par ailleurs président de l’Association sénégalaise des économistes de l’école de Dakar, renvoie la question suivant sur la place publique.
«Face à cette évolution, quelles seront les réponses appropriées de nos politiques économiques et financières relativement à la trilogie infernales : pauvreté, chômage et précarité», s’est-il interrogé.
Abordant le deuxième défi qui est relatif à la forte dégradation de certaines ressources naturelles du Sénégal, voici son commentaire : «nos zones forestières se réduisent avec une déforestation qui prend des rythmes inacceptables, une détérioration de la fertilité des sols entraînant la faiblesse des rendements par actif rural et par hectare cultivé, une surexploitation de l’économie maritime et une détérioration de l’environnement marin», a-t-il fait remarquer.
Parlant du défi qui concerne la baisse des envois de la diaspora, il lie ce repli à la crise des économies occidentales et au durcissement des conditions de l’immigration.
Pour le dernier défi, voici ce qu’il en dit : «Le quatrième défi se présente sous un double caractère, notre modèle de consommation massivement extraverti jumelé avec des attitudes et comportements pas favorables au travail, à l’épargne et à l’innovation».
Dans le contexte que voilà, le Pr Kassé n’a pas manqué de dégager des pistes de solutions. «Il nous faut des stratégies de développement opérantes et efficaces d’une croissance rapide, au taux le plus possible compte tenu des ressources disponibles», a indiqué l’économiste.
Ce sont là des réflexions qui méritent d’être prises au sérieux.