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Par Ndakhté M. Gaye

Ecofinance.sn – (Dakar) – Un vrai parcours du combattant attend le porteur de projet de création d’entreprise au Sénégal. Tout sur le processus.

Le candidat à la création d’entreprise ne devrait plus avoir du souci pour réaliser son rêve avec succès. Tout le processus qui doit le conduire à réussir l’aventure à laquelle il compte se lancer est contenu dans un livre intitulé : «Entreprendre au Sénégal : manuel du créateur».

Présenté aujourd’hui à la presse par ces co-auteurs Alassane Lô et Codou Samb, tous deux experts et consultants dans ce domaines, ce livre de 297 pages présente le processus de création d’entreprise en quatre phases.

La première étape est relative à la réflexion et au choix de l’idée du projet. Dans cette phase, le manuel donne au créateur d’entreprise une définition de l’esprit d’entreprise et quelques traits caractéristiques de l’entrepreneur. Le manuel lui donne aussi les éléments de réponse à la question de savoir comment naît l’idée et quels sont les critères de choix.

Une fois l’idée trouvée et mûrie, le créateur doit passer à la deuxième phase du processus. Laquelle consiste à élaborer son plan d’affaires ou son étude de faisabilité complète.

Dans cette étapes que de nombreux créateurs d’entreprise sautent, les co-auteurs du manuel traitent beaucoup de questions, notamment pourquoi  et quand faire une étude de marché, ce qu’il faut étudier et comment la réaliser.

Ce n’est qu’après cela qu’intervient la troisième phase du processus, celle de la création d’entreprise. Ici Alassane Lo et Codou Samb montrent au créateur d’entreprise le chemin à emprunter pour le choix de la forme juridique de l’entreprise ainsi que la détermination de leurs critères.

Ces écrivains lui expliquent aussi toutes les formalités de constitution de l’entreprise individuelle, des sociétés et du groupement d’intérêt économique (Gie).

Ils lui donnent en même temps des indications pour la recherche de partenaires financiers, techniques, commerciaux, sur les sources de financement, sur les difficultés et les contraintes d’accès au financement et des conseils pour bien rechercher un financement.        

Le démarrage est le dernier parcours du combattant du créateur. Il concerne l’organisation de l’entreprise dans ses aspects actions et formalités à accomplir avant et au démarrage. Dans cette étape, les co-auteurs expliquent également au créateur son obligation de tenir une comptabilité, comment la tenir et les tableaux produits par la comptabilité.

Ce n’est pas tout. En plus du processus de création d’entreprise, les auteurs du livre «Entreprendre au Sénégal : manuel du créateur d’entreprise» donnent des conseils au créateur d’entreprise.

En somme, ce livre apparaît comme un outil indispensable que ce dernier doit se procurer pour réaliser avec succès son ambition.

Par Ndakhte M. Gaye

Ecofinance.sn – (Dakar) – L’initiative de mettre en place une salle de marché dans les établissements d’enseignement devrait aider les apprenants à comprendre pour investir.

La Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) prend la bonne direction. En décidant d’installer des salles de marché dans les établissements scolaires et estudiantins, comme celui qui a été inauguré à l’Institut africain de management (Iam), au Sénégal, elle donne ainsi l’opportunité aux apprenant de bien comprendre d’abord la notion de Bourse pour mieux appréhender les avantages liés à l’investissement.

Ainsi, c’est un grand manquement qu’elle vient de combler.

Le Groupe Gaye Média (GAME) qui édite le site web : www.ecofinance.sn, pour sa part, va accompagner ce nouvel élan en produisant des articles à valeur éducative dans sa rubrique Education financière.

Pour commencer, il est indispensable de définir la Bourse, d’expliquer sa consistance et le rôle qu’elle joue dans le financement de l’économie.

La bourse des valeurs mobilières est définie comme un marché où s'échangent différents produits financiers, dont les plus connus sont les actions et les obligations.

Elle est donc à la fois un lieu de financement pour les émetteurs - à besoin de capitaux – (les Entreprises, les Collectivités, les États et autres organisations) et un lieu de placement pour les investisseurs – à capacité de financement – (épargnants particuliers et institutionnels).

La bourse joue un rôle primordial dans le financement de l'économie :

  • les Entreprises, les Collectivités, les Etats et autres organisations y trouvent des capitaux complémentaires aux moyens de financement traditionnels (autofinancement, crédits bancaires ...) nécessaires à leur développement ;
  • tandis que les particuliers disposent d'un outil leur permettant de fructifier leur épargne en devenant actionnaires d'entreprises cotées en achetant des actions ou créanciers de ces entreprises, collectivités, États ou Organisations en achetant des obligations.

 Ainsi définie, nous allons voir après comment investir en Bourse.

 

Ecofinance.sn – (Dakar) - Depuis plusieurs mois, Bnp Paribas voit se développer des tentatives de fraudes de type « ingénierie sociale »  sur lesquelles elle souhaite attirer votre attention.

Avant tout la banque de Paris donne la signification de l’expression « ingénierie sociale » ou « social engineering ».

«Cette technique désigne les méthodes utilisées par des malfaiteurs pour manipuler des personnes afin de contourner les dispositifs de sécurité dans le but d’obtenir des informations ou de faire exécuter des opérations.

«Les escrocs font preuve d’une grande force de persuasion et exploitent  la crédulité de leurs interlocuteurs.

«Pour mener à bien ces opérations frauduleuses, l’escroc se fait passer pour un membre dirigeant de votre entreprise ou un employé de Bnp Paribas, ou toute autre personne de confiance.

«Il utilise des informations précédemment recueillies sur votre personnel et l’organisation de votre société (organigramme, fonctions, personnes habilitées, plans de congés, spécimen de signatures, etc.). Les fraudeurs sont donc très bien renseignés, persuasifs et bénéficient parfois de complicités internes», explique-t-elle.

Ensuite, elle évoque les modes opératoires

Ici, la banque de Paris détaille la fraude par usurpation d'identité d'un membre de l'état-major d’une entreprise

«L'entreprise reçoit un appel téléphonique de son président ou directeur général lui demandant d’effectuer un paiement sur l’étranger. Il est évoqué une affaire strictement confidentielle (un rachat d'entreprise par exemple) qui ne doit faire l'objet en aucun cas d’une information auprès de collègues ou de la hiérarchie locale.

«Pour plus de discrétion, l’escroc précise d’ailleurs que les échanges de documents et les communications se feront sous couvert d’une adresse spécifique de messagerie. Bien entendu, c’est le fraudeur qui a créé une fausse adresse, au nom du dirigeant de l'entreprise. Durant cette phase d'approche, la personne dans l’entreprise est impressionnée et mise en confiance.

«L’escroc explique ensuite qu’il doit effectuer des virements en urgence pour régler l’opération financière. Par courrier électronique, il adresse alors de fausses factures sur lesquelles sont indiquées les coordonnées bancaires des bénéficiaires titulaires d’un compte ouvert auprès d’une banque étrangère.

«Il demande à l’entreprise d’établir et de lui faire parvenir par retour un ordre de virement correspondant à la facture. La situation d'urgence mise en avant contribue à déstabiliser son interlocuteur. Le fraudeur retourne l’ordre de virement complété des signatures des personnes habilitées, qu’il a préalablement scannées.

«L’entreprise transmet ensuite normalement le virement à sa banque qui l’exécute. Il arrive que l’escroc appelle plusieurs fois l’entreprise afin de s'assurer que les virements ont bien été exécutés. Des virements peuvent ainsi être initiés sur plusieurs semaines avant que la fraude ne soit découverte».

 

Puis l’explication se poursuit avec la fraude par usurpation d’identité d’un employé Bnp Paribas

 

«Une entreprise reçoit un appel téléphonique ou un mail comportant le logo de la banque le prévenant d’une opération technique sur les serveurs Ebics, d’un problème de télétransmission ou de sécurité.

«Un individu, se faisant passer pour un informaticien de la banque, contacte le client par téléphone. Il est très bien informé sur le fonctionnement des processus bancaires en matière de virements télématiques.

«Dans certains cas, il invite l’entreprise à appeler un numéro de téléphone, qui diffuse le même message d’attente que celui de Bnp Paribas.

«L’escroc prétexte un test sur nos outils d’échanges de fichiers Ebics – Connexis ou Netcash- dans le cadre de la mise en place de la norme Sepa pour obtenir les codes et les mots de passe de connexion. Il demande également l’envoi par fax d’un exemplaire d’une confirmation de virement avec la signature d’une personne habilitée.

«Après avoir fourni les coordonnées bancaires frauduleuses, il invite l’entreprise à saisir un virement international pour finaliser le test de télétransmission».

Enfin, Pnp Paribas indique quelques bonnes pratiques pour vous protéger de l’ingénierie sociale.

«En cas d’appel, se renseigner sur l’identité de son interlocuteur en lui demandant des informations précises (nom, prénom, n° de téléphone). Procéder ensuite par contre-appel de préférence en appelant un n° de ligne fixe au lieu d’un portable. En cas de doute demander un écrit de confirmation et les coordonnées téléphoniques.

«Vérifier les renseignements reçus et s’interroger sur la criticité des informations demandées.

«Ne jamais communiquer, même auprès de sa banque, identifiant, mot de passe, code d’accès par email, téléphone ou sur un site internet. Ces éléments ne doivent en aucun cas être fournis à des tiers.

«Ne pas effectuer de tests sur des comptes communiqués par un tiers.

«Contacter le chargé d’affaires entreprises en cas de demandes d’opérations bancaires ou de changement de coordonnées par un tiers.»

 

Ecofinance.sn -  (Dakar) - Après sa définition, intéressons-nous à la procédure d’exécution du budget de l’Etat du Sénégal. A qui incombe cette énorme tâche ?

L’exécution budgétaire appartient au ministère de l’économie et des finances. Mais avant d’être effectif, celui-ci procède d’abord à la mise en place des crédits.

Les crédits budgétaires sont des prévisions de dépenses budgétaires accordées aux administrations publiques et approuvées par le Parlement (Assemblée nationale et Sénat).

Il s’agit des administrateurs de crédits, c’est-à-dire les ministres ou leurs agents qui ont l’initiative des dépenses de leur département, des ordonnateurs, c’est-à-dire le ministre des Finances ou son délégué, et des comptables publics.

Leurs opérations financières sont soumises à un contrôle administratif a priori. Ce contrôle relève du ministère de l’Economie et des Finances.

On verra prochainement les différentes étapes de la procédure d’exécution des dépenses.

 

 

Ecofinancesn.com (Dakar) - Le terme budget rythme quotidiennement la vie des populations. Que recouvre ce concept ?

Le budget a une double signification : celle de l’Etat et celle des ménages.

Pour des raisons pédagogiques, nous n’aborderons dans un premier temps que le budget de l’Etat.

Au sens de l’Etat, il désigne l’ensemble des comptes qui décrivent, pour une année, toutes les ressources et toutes les charges permanentes de l’Etat.

A ce titre, il est autorisé chaque année une loi de finance. Celle-ci fait l’objet d’une procédure de préparation reposant sur des bases juridiques claires.  

Mais c’est quoi une loi de finance ? C’est un texte législatif, c’est-à-dire voté par les députés, qui prévoit et autorise la nature, le montant et l’application de ces ressources et charges de l’Etat.

Elle doit être faite en tenant compte de l’équilibre financier et des objectifs économiques et sociaux à atteindre dans le cadre de la politique générale définie par le président de la République.

Cette autorisation doit se faire dans trois cas.  

D’abord elle est faite avant le début de l’année (en décembre 2013 par exemple). On l’appelle loi de finance initiale.

Ensuite, elle se fait si, en cours d’année, par exemple en 2014, il y a une modification de la loi initiale, on l’appelle loi de finance rectificative. 

Enfin, l’autorisation se fait en constatant les résultats financiers d’une année.  On l’appelle loi de règlement.

Après ce constat, celle-ci approuve les différences entre les résultats et prévisions de la loi de finance correspondante, complétée, le cas échéant, par les lois de finances rectificatives.